Le pêcheur

Alors que tout le monde dort encore

Tout est si calme sur l’eau, c’est l’aurore

Comme un regard d’une tendresse infinie

Cette brume qui flotte nous enveloppe, c’est fini…

Pêcheur et nature ne font qu’un, c’est un même élément

Il écoute le silence et s’égrène le temps tout aussi sereinement

Que tous les poissons nagent et mordent si lentement, tout doucement

Et d’un coup vif et rapide, le silence est rompu tout aussi soudainement

La ligne se courbe et le bouchon s’enfonce, le pêcheur se lève si fièrement

Il sort vite sa prise qui se débat hors de l’eau et en retire l’hameçon

Auquel il y raccroche un petit vermisseau et le fait voler avec tant d’élégance

En un geste précis, limpide et majestueux, la ligne fend le ciel avec tant d’assurance

Et dans sa barque, au milieu du tableau, le pêcheur attend sans le moindre frisson

Avec une grande patience en toute sérénité, que morde un beau et grand poisson

Ainsi il se laisse bercer au gré des vagues et chants d’oiseaux

Le pêcheur immobile se fond dans ce décor semblant figé sur l’eau

Enveloppé de douceur et en toute harmonie

Disparaît dans la brume, s’en va au paradis…

Publié le 20/06/2017